Les Abénaquis se sont
établis au Québec entre 1676
et 1680 dans la région de Sillery et ont par la suite
vécu pendant une vingtaine d'années sur les rives de la
rivière Chaudière, à la hauteur des chutes, avant
de se fixer à Odanak et à Wôlinak au début
du XVIIIe siècle. Leur nom d'origine est dérivé
des termes wabun (la lumière) et a'Ki (la terre), qui signifient
peuple du matin ou peuple de l'Est.
À cette époque, les
Abénaquis pratiquent une
économie de subsistance basée sur la chasse, la
pêche, la trappe, la cueillette de petits fruits ainsi que sur
l'agriculture du maïs, des haricots, des courges, des pommes de
terre et du tabac. Ils confectionnent des paniers tressés de
frêne et de foin d'odeur pour la cueillette de baies sauvages et
font bouillir la sève des érables pour faire du sirop.
Lors des guerres franco-anglaises, les Abénaquis s'allient aux
Français. Une anecdote tirée de cet épisode relate
l'histoire d'un guerrier dénommée Assacumbuit qui aurait
tué à lui seul plus de 140 ennemis du roi XIV, qui le
reçut au rang de chevalier. La population abénaquise a
plus que doublé au cours de la dernière décennie,
pour atteindre 1 843 membres aujourd'hui. Par ailleurs, moins de 400
personnes vivent dans les deux (2) communautés dont les
superficies totalisent un peu moins de sept kilomètres
carrés.
Odanak et Wôlinak sont des communautés à vocation
résidentielle situées dans les environs de
Trois-Rivières et de Sorel. Le développement de projets
à vocation touristique permet aux Abénaquis de favoriser
leur économie tout en préservant leur culture et leurs
traditions. Par exemple, depuis 1960, la Société
historique d'Odanak gère l'un des plus important musée
autochtone du Québec, à quelques kilomètres de
l'axe Québec-Montréal. Le musée des
Abénaquis accueille au-delà de 15 000 visiteurs chaque
année. Les Abénaquis exploitent aussi une pourvoirie en
Haute-Mauricie, acquise depuis 1986. La vannerie demeure une
activité traditionnelle générant des
retombées économiques intéressantes pour les
membres des deux communautés
Les Abénaquis tirent leur nom d'un mot qui, dans leur langue,
veut dire « peuple du Levant » ou « gens de l'Est
». En 1600, les Abénaquis de l'Est occupent le territoire
actuel de l'État du Maine, sauf les parties le plus au nord et
à l'est. Les Abénaquis de l'Ouest vivent dans le reste de
la partie nord de la Nouvelle-Angleterre, soit du New Hampshire au LAC
CHAMPLAIN. Les Abénaquis de l'Est et de l'Ouest parlent des
langues ALGONQUIENNES étroitement apparentées, chaque
groupe ayant divers dialectes locaux. Ceux de l'Est emploient au moins
quatre de ces dialectes, le pequawket (pigwacket), l'arosaguntacook, le
kennebec et le penobscot. Tous les Abénaquis appartiennent
à la culture algonquienne de l'Est et ont été
séparés des autres Algonquiens de l'Ouest et du Nord
à la suite de l'intrusion de groupes de culture iroquoienne il y
a environ 1000 ans. Les IROQUOIS se sont éventuellement
dispersés dans la vallée du Saint-Laurent, mais la
région s'est ouverte à la dispersion des Abénaquis
de l'Ouest après le retrait des Iroquois vers l'ouest au XVIe
siècle.
Vers 1600, on compte près de 12 000 Abénaquis de l'Est et
10 000 Abénaquis de l'Ouest, mais les maladies venues du Vieux
Continent, particulièrement la rougeole et la variole, font
chuter ces nombres de 98 p. 100 en quelques décennies. Les
Abénaquis de l'Ouest qui survivent, souvent appelés
Sokoki ou Penacook, cherchent refuge dans d'autres collectivités
en Nouvelle-Angleterre et au Québec. Les Abénaquis de
l'Est sont moins décimés par la guerre et la maladie, et
leur principale communauté, située à Old Town,
dans le Maine, existe toujours. De nos jours, on compte plus de 3000
Penobscots inscrits, dont 500 vivent à Old Town.
Plusieurs Pequawket, Arosaguntacook et Kennebec se réfugient
dans les communautés Penobscot durant la période
coloniale, alors que les colonies anglaises se développent au
sud du New Hampshire et au sud-ouest du Maine. D'autres se joignent aux
communautés Sokoki et Penacook et se dirigent vers les colonies
du Vermont et du Québec.
Il est souvent question des Abénaquis dans le journal de
CHAMPLAIN ainsi que dans les récits d'autres explorateurs et
missionnaires. Ils survivent aux guerres coloniales pendant les deux
siècles qui suivent en composant avec les intérêts
divergents des Français et des Anglais, tout en jouant un
rôle politique important en dépit de leur nombre
réduit. Après 1760, la chute de la NOUVELLE-FRANCE laisse
les Abénaquis en position de faiblesse face à l'avance
des Anglais, ce qui les force à conclure une alliance
plutôt faible avec d'autres tribus autrefois alliées aux
Français. La guerre de l'Indépendance américaine
entraîne la séparation des Abénaquis de l'Est et de
l'Ouest, dont la majorité, à cette époque, vit au
Québec. Les Penobscots se rangent du côté des
Passamaquoddy de l'est du Maine pour défendre la
frontière de la Nouvelle-Angleterre au nom des
Américains. Les Abénaquis demeurent divisés dans
des camps adverses durant la GUERRE DE 1812.
Les Algonquins
Le terme Algonquin nous est
communiqué la première fois par Samuel de Champlain qui
rencontre ceux-ci la première fois à Tadoussac en 1603.
Le mot algonquin serait une déformation d’une désignation
malécite ou montagnaise que Champlain aurait transcrite
phonétiquement. A titre d’exemple, en montagnais ” Algoumekuot ”
signifie ceux qui se peignent en rouge. Au contraire des peuples
iroquoiiens, agriculteurs et sédentaires, les Algonquins sont
avant tout des nomades, c’est-à-dire qu’ils vivent
principalement des produits de la chasse et de la pêche.Selon les
spécialistes, on estime que lorsque Champlain fonde
Québec, les Algonquins forment une population variant de 3000
à 5 000 âmes.
Les Algonquins se désignent en tant qu'Anishinabeg, ce qui
signifie " les vrais hommes". Ils auraient vraisemblablement une
parenté étroite avec les Abénaquis, dont la langue
ressemble beaucoup à la leur.
Avant de s'installer définitivement dans l'Outaouais, les
Algonquins ont vécu sur la rive nord du fleuve Saint-Laurent
pendant près d'un siècle, de 1550 à 1650. Ils sont
ensuite refoulés vers les hauteurs de l'Outaouais par les
nations iroquoises. Les guerres avec les Iroquois affaiblissent
considérablement les Algonquins qui sont forcés de se
réfugier près des forts français. Une trêve
est conclue en 1701. tant des sociétés nomades, bien que
les Algonquins s'adonnent un peu à l'agriculture, ils sont avant
tout des chasseurs-cueilleurs et des pêcheurs. Grâce au
commerce qu'ils pratiquent surtout avec les Hurons, les Algonquins
obtiennent du mas et des filets pour la pêche, en échange
de peaux et de gibiers. Ils pratiquent le troc avec les
Européens dont ils se procurent des outils, des ustensiles et
des vêtements.
L'acquisition d'armes à feu et de pièges de fer engendre
une ère de prospérité chez les Algonquins. La
chasse est plus facile et la traite des fourrures leur procure une
aisance matérielle appréciable. Leur mode de vie subit
d'importants changements: la toile supplante l'écorce de bouleau
pour les tentes et les peaux pour les vêtements. Ce faisant, les
Algonquins deviennent malgré eux tributaires du commerce avec
les Européens. Au XIXe siècle, l'exploitation
forestière dévaste les territoires de chasse des
Algonquins le long des rivières des Outaouais et de la Gatineau.
Ils se replient vers le nord. Le déclin de la traite des
fourrures et leur dépendance envers les colons en incitent
plusieurs à se sédentariser.
Aujourd'hui, environ 4 500 des 7 747 Algonquins résident en
Outaouais et en AbitibiTémiscamingue dans neuf (9)
collectivités. Kitigan Zibi Anishinabeg en est la plus
populeuse. On y retrouve des services dans le domaine de
l'éducation, de la santé et des services sociaux, ainsi
que plusieurs petites entreprises oeuvrant entre autres dans les
domaines de la construction, de la foresterie et du transport. Le
conseil de bande administre les services policiers de la
communauté, en vertu d'une entente signée avec le
Québec et le Canada en 1992.
Le conseil des Algonquins de l'ouest du Québec, fondé en
1980 pour défendre les intérêts de la nation, est
représenté maintenant par le Secrétariat des
programmes et services de la Nation Algonquine qui regroupe les
communautés de Wolf Lake, Barriere Lake et Timiskaming et par le
Nation algonquine Anishinabeg qui dessert les communautés
d'Eagle Village - Kipawa, Lac-Simon, Abitibiwinni, Kitigan Zibi
Anishinabeg et Long Point. Depuis 1991, l'Association de
développement économique des Algonquins offre un appui
financier et des conseils aux Algonquins qui veulent réaliser
des projets d'affaires. Deux Algonquins ont fait leur marque dans la
Ligue nationale de hockey: John Chabot et Gino Odjick.
Les
Atikamekw
Vers
1650,
on
dénombre
entre
500 et 600 Atikamekw. Ils occupent un
territoire sillonné par de nombreuses voies navigables
situé au carrefour des communautés cries, algonquines et
montagnaises. Cette situation favorise le troc. Les Atikamekw peuvent
compléter leur régime alimentaire à base de gibier
et de poisson par des produits agricoles comme le maïs. Au
printemps, les Atikamekw font bouillir la sève extraite des
érables pour en faire du sucre et du sirop, d'ou l'origine du
sirop d'érable québécois.
Entre 1670 et 1680, une épidémie de petite vérole
décime la population Atikamek. Les quelques survivants sont
chassés par les Iroquois. Une vingtaine d'années plus
tard, un groupe d'autochtones s'installe en territoire Atikamekw.
Dénommés Têtes de boule, on émet
l'hypothèse sur leur présence comme étant des
descendants Atikamekw auxquels se seraient joints d'autres autochtones
nomades. L'appellation Atikamekw ne sera réutilisée qu'au
milieu des années 1970. L'arrivée des Européens
transforme le mode de vie des ÊTêtes-de-Boule. Sous
l'influence du christianisme, ils renoncent à la polygamie, ils
se marient et font baptiser leurs enfants. Ë partir de 1774, la
Compagnie de la Baie-d'Hudson ouvre des postes de traite dans la
région. Avec l'intensification des relations commerciales, les
valeurs des non-autochtones se substituent aux traditions.
En 1831, les compagnies forestières s'installent dans la
région et introduisent le travail salarié. Les
Têtes de boule constituent une main-d'uvre qui connaît bien
la forêt et qui se satisfait de peu. On dénombre
aujourd'hui 4 779 Atikamekw habitant les villages de Manawan, de
Wemotaci et d'OpitciwanÊ; quelques autres vivent à La
Tuque, en Mauricie et au Lac St-Jean. Le XXe siècle s'ouvre sur
une nouvelle ère; celle des aménagements
hydroélectriques. La communauté d'Opitciwan a dé
être réinstallée à deux reprises en raison
des inondations résultant de la création du
réservoir Gouin en 1918. Toutes ces activités ont un
impact négatif sur la faune et la flore. La drave et le bois
inondé par le réservoir Gouin ont entrané la
contamination de la faune et de la flore et le maintien du mode de vie
traditionnel n'est plus guère possible.
Les Cris
Origine du nom
Le nom de ce peuple provient d'un groupe d'autochtones vivant
près de la baie James et que les Français appelaient
Kiristinons, nom qui s'est par la suite transformé en Cri
(épelé « Cree » en anglais). La plupart des
Cris n'utilisent ces noms que lorsqu'ils parlent ou écrivent en
anglais et en français et portent des noms propres à leur
région. Ils occupent un territoire qui s'étend de
l'Alberta jusqu'au Québec, ce qui représente la plus
vaste répartition géographique autochtone du Canada.
Les Cris constituent le plus important groupe de la famille
linguistique algonquienne du Canada. Ils sont présents en
Saskatchewan et au Manitoba, bien que la majorité des Cris
vivent en Ontario (plus de 13 000) et au Québec (plus de 12
000). Leur présence au Québec remonte au tout
début de l'occupation humaine du territoire
québécois, où ils exploitaient les ressources
fauniques et halieutiques des côtes de la Baie d'Hudson et de la
Baie-James.
Ils forment de petits groupes de nomades se nourrissant principalement
de gibier (original, caribou, oie sauvage) et de poisson. Ces terres
peu fertiles, au climat rigoureux, ne se prêtent guère
à l'agriculture. En contrepartie, le gibier abonde et, à
cause du froid intense, la fourrure est d'une qualité
exceptionnelle; elle a tôt fait d'attirer les marchands
européens en dépit de l'éloignement. Les premiers
contacts avec les Européens ont été établis
dès 1610, lors des explorations d'Henri Hudson.
Le commerce des fourrures prend alors son essor avec la fondation de la
Compagnie de la Baie d'Hudson qui obtient, en 1670, le monopole de ce
commerce sur un territoire de 13 millions de kilomètres
carrés. Les marchands français livrent toutefois une
concurrence féroce aux Anglais: ils s'installent en amont des
grands cours d'eau et achètent les fourrures avant qu'elles
n'atteignent les postes de la Compagnie, situés près de
la côte. Cette lutte ne semble pas déranger les Cris, qui
traitent aussi bien avec les Anglais qu'avec les Français.
Histoire ancienne
Pendant environ 7 000 ans, les ancêtres des Cris sont
éparpillés dans presque toutes les régions
boisées qu'ils habitent encore aujourd'hui. À la suite du
contact avec la COMPAGNIE DE LA BAIE D'HUDSON, certains Cris des Marais
vont vivre plus à l'ouest pour piéger dans de nouveaux
territoires bien que, selon plusieurs, ils se seraient installés
dans des régions déjà peuplées par les
ancêtres des Cris des Bois et des Cris des Plaines.
Traditions durables
Durant cette même période, un grand nombre de Cris
continuent à vivre dans la forêt boréale et la
toundra dans le Nord, où la culture s'est conservée
remarquablement. À l'origine, ils vivent de chasse à
l'orignal, au caribou, au petit gibier, à l'oie et au canard
ainsi que de pêche. De plus, ils fument le poisson pour le
conserver. Ils voyagent en CANOT D'ÉCORCE pendant
l'été, en RAQUETTES À NEIGE et en TOBOGGAN pendant
l'hiver. Ils vivent dans des huttes coniques ou en forme de dôme
recouvertes de peaux d'animaux. Ils fabriquent des outils de bois,
d'os, de cuir et de pierre. Pendant une période
indéterminée, ils se livrent à un commerce
sporadique avec des peuplades vivant plus au sud et se livrent plus
tard au troc de fourrures, de viande et d'autres produits contre des
outils en métal, de la ficelle et des produits venus d'Europe.
Les Hurons
SIGNIFICATION DU NOM HURON
Le nom huron tiré de la langue française du mot hure
signifie « tête de sanglier ou malotru ». Ce nom a
été inspiré par la coiffure des hommes de la
tribu. Entre eux ils s’appelaient les « WENDAT » qui
signifie « Habitants de la péninsule » Les tribus
hurons les plus importante étaient Attignawantans
(« Peuplade de l'Ours »),
les Attigneenongnahacs («
peuplade de la Corde »), les Arhendaronons (« peuplade du
Rocher »), les Tahontaenrats (« peuplade du Cerf »)
et les Ataronchronons (« peuplade des Marais »).
Un début du XVIIe siècle, on estime que la population
huronne compte entre 16 000 et 30 000 individus établis sur des
territoires répartis dans le sud-est de l'Ontario (Bai
Georgienne), chevauchant les frontières actuelles des
États-Unis et du Québec.
Vivant principalement de l'agriculture et du commerce, la Nation
Huronne est, à cette époque, un des groupes les plus
prospères et stables en Amérique du Nord. Les Hurons,
appelés les Wendat, détiennent le monopole du maïs
et du tabac dont ils font le commerce avec les autres nations
autochtones, contre des fourrures et des objets quotidiens. Par la
suite, le troc se fera avec les groupes européens qui viendront
exploiter et coloniser ces territoires. La zone commerciale des Hurons
comprend la région des Grands-Lacs, la Mauricie et mme la Baie
d'Hudson. Selon Marguerite Vincent, auteur du livre La Nation Huronne,
les Hurons étaient bien conscients de la perfection de leur
système de commerce et très orgueilleux de l'influence
dont ils jouissaient parmi les autres Indiens; au point qu'ils
refusèrent d'apprendre d'autres dialectes que le leur,
forçant les Indiens qui trafiquaient avec eux à apprendre
le Huron.
Lors de la première visite de Jacques Cartier (en 1534), les
Hurons sont en guerre contre les Iroquois. Les deux nations se
disputent le contrôle du commerce de la fourrure et du tabac dans
la vallée de l'Ohio et le long du Mississipi. La situation
s'envenime avec l'apport des armes à feu par les
Européens. Bientôt, la guerre que se livrent les Anglais
et les Français se superpose à celle des Iroquois et des
Hurons, ajoutant ainsi à la violence des hostilités.
partir de 1649, les Hurons subissent de sérieuses
défaites et de nombreuses pertes en vies humaines qui
s'ajouteront à celles subies par les maladies contagieuses dues
aux contacts avec les Européens. Ils quittent
définitivement la Huronnie avec une délégation de
missionnaires jésuites pour se réfugier au Québec.
Ils sont toujours poursuivis par les Iroquois, qui les relancent
jusqu'à leur dernier retranchement. Les Hurons-Wendat se
déplaceront successivement à sept (7) emplacements
différents (soit sur des terres qui leur seront
concédées ou dans des réductions) avant de se
fixer de façon permanente dans la réserve indienne de
Wendake (Village-des-Hurons) près de Québec en 1697.
COUTUMES ET CROYANCES
Les hurons croyaient que tous les objets inanimés aussi que les
animaux et les personnes possédaient un esprit ou une âme
qu’il fallait absolument respecter. Ils accordaient une grande
importance aux rêves qu’ils associaient à un message
très spirituel. La fête de la mort était un
évènement très important pour eux. Tout les dix
généralement lors du déplacement d’un village, les
ossements de tous les parents temporairement ensevelis étaient
déterres et transportes dans un cimetière central ou
plusieurs villages se rassemblaient avec les parents
décèdes. Un grand cérémonie ce
déroulaient et on enterraient les ossements dans un tumulus
appelle ossuaire (endroit où sont conservés les ossements
des morts.). Cette cérémonie permettait de rapprocher les
gens des différents villages et offrait aux anciens la
possibilité de raconter des légendes et de
perpétuer les souvenirs des générations
antérieures. Ces fêtes ont lieu tous les dix ou douze ans.
Il n'y a pas de cercueil. Les morts sont enveloppés dans des
tuniques de peaux de castor et déposés sur des plates
formes à trois ou quatre mètres de haut. Ensuite, plus
tard, lors de la fête, les os seront débarrassés
des derniers morceaux de chair, et enveloppés dans de nouvelles
peaux tandis que les vêtements en lambeaux et les morceaux de
chairs étaient brûlés. On tapissait une fosse
commune de peaux et on répartissait autour les ossements
enveloppés et, séparés, les morts plus
récents. Puis les hurons faisaient la fête toute la nuit.
Le lendemain matin, les os, anciens et récents, étaient
jetés dans la fosse et mélangés sous les
lamentations des indiens.
ORGANISATION SOCIAL
Les hurons n’étaient pas un peuple nomade, ils avaient plusieurs
grands villages, chacun son propre fonctionnement. Dans chaque village,
ils y avaient plusieurs chefs représentant les différents
clans. Il y avait des chefs de guerre et des chefs civils, mais tous
devaient être habile à la chasse et à la guerre.
Très souvent le titre de chef se passait de père en fils.
Les chefs différent chef se réunissait
régulièrement pour traiter des certaines questions et une
fois l’an, se tenait un conseil de toute la confédération
huronne. Ils étaient considères comme une force
guerrière très puissante. Ils avaient un territoire
étendu du Canada aux états unis. Il allait du fleuve du
Niagara a l’est au fleuve Sainte Claire à l’ouest jusqu’au lac
Erié au sud.
Ils étaient bien conscients de la supériorité de
leurs système de commerce se qui les rendaient très
orgueilleux de l’influence dont ils jouissaient parmi les autres
peuples amérindiens. Ils refusaient d’ailleurs d’apprendre
q’autre langues que la leur. Ce qui forçait ainsi les nations
qui trafiquaient avec eux à apprendre le Huron.
Commerçants aguerris, ils entretiennent d’étroites
relations avec les Pétuns, les neutres les outaouais, les
mipissings et les algonquins de la vallée de l’outaouai.
HABITATION
Ils vivaient dans des villages fortifies dans de longues huttes
fabriquées a l’aide de rondins arques qui étaient ensuite
recouvert d’écorce de cèdre, d’orme et de frênes.
Ces maisons. Des grandes huttes de bois, ces maisons étaient
communes. Elles mesuraient entre 45 et 55 mètres de long. Les
murs étaient fait d’écorces posées sur une
charpente de tronc d’arbre. Les Hurons vivaient dans des villages
fortifiés. Les maisons longues étaient fabriquées
à l’aide de rondins arqués couverts d’écorces de
cèdres, d’ormes et de frênes (il y avait peu
d’écorces de bouleaux dans cette région). Certaines
maisons longues avaient jusqu’à 45 ou 55 mètres de
longueur et 11 mètres de largeur. Des feux étaient
entretenus le long d’un corridor central, chaque feu étant
partagé par deux familles. Sur chaque côté
étaient aménagées des plates-formes
surélevées pour dormir. Un village devait changer
d’emplacement à intervalle de 10 à 15 ans, suite à
l’appauvrissement du sol provoqué par les cultures.
NOURRITURE
Ils vivaient principalement d’horticulture. Ils Cultivaient sur une
même butte le maïs, la courge, et les haricots
appelés par les hurons les trois sœurs. Elle constituait
l’essentielle de l’alimentation de la nation. Un grand nombre
d’avantages résultaient intercalaire : les haricots
s’enroulaient autour des plants de maïs qui leur servaient de
tuteurs. La feuille de courges très larges, fixaient l’azote,
conservaient l’humidité au sol et empêchaient les
mauvaises herbes de pousser. Les trois plantes s’aidaient comme des
sœurs. Ils cultivaient le maïs, les fèves et les courges.
Le riz sauvages qui était très abondant au bord des plans
d’eau. Ils Extrayaient le jus d’érable et le cuisaient pour
ainsi le transformer en sirop. La chasse était très
difficile. Il y avait très peu de gibier près des
villages car les territoires hurons avaient une très forte
population. Les hommes devaient donc organise des expéditions
pour trouver des animaux. Ils trouvaient essentiellement des chevreuils
qu’ils se partageaient ensuite. Les peaux étaient
utilisées pour confectionné des vêtements. Ils
érigeaient de petits barrages sur les rivières afin de
capturer le poisson plus aisément.
RÉCIT ORALE
Les relations avec les Mohawks
Selon une tradition orale hurons : il y a eu une guerre entre les
hurons et le peuple mohawk des cinq nations iroquoises a la suite de
l’interprétation d’un rêve. L’histoire raconte quelque
part dans la baie de quinte sur la rive nord est du lac Ontario, il y a
eu une cérémonie au milieu de l’hiver. Les hurons et les
mohawks assistaient à la même cérémonie.
Un indien mohawk voulu faire interpréter un de ses rêves,
c’était un rêve très violent dans lequel il
était tue.
Il a demande à un chaman huron de miner son rêve. Le
chaman était tellement implique pour rendre ce rêve
réel qu’il tua le l’indien mohawk accidentellement. Parce que
l’homme tué était un personnage très important,
les mohawks sont partis amers et très furieux. Peu de temps
après les hurons et les mohawks se sont fait la guerre.
Un début du XVIIe siècle, on estime que la population
huronne compte entre 16 000 et 30 000 individus établis sur des
territoires répartis dans le sud-est de l'Ontario (Bai
Georgienne), chevauchant les frontières actuelles des
États-Unis et du Québec.
Vivant principalement de l'agriculture et du commerce, la Nation
Huronne est, à cette époque, un des groupes les plus
prospères et stables en Amérique du Nord. Les Hurons,
appelés les Wendat, détiennent le monopole du maïs
et du tabac dont ils font le commerce avec les autres nations
autochtones, contre des fourrures et des objets quotidiens. Par la
suite, le troc se fera avec les groupes européens qui viendront
exploiter et coloniser ces territoires. La zone commerciale des Hurons comprend la région des
Grands-Lacs, la Mauricie et mme la Baie
d'Hudson. Selon Marguerite Vincent, auteur du livre La Nation Huronne,
les Hurons étaient bien conscients de la perfection de leur
système de commerce et très orgueilleux de l'influence
dont ils jouissaient parmi les autres Indiens; au point qu'ils
refusèrent d'apprendre d'autres dialectes que le leur,
forçant les Indiens qui trafiquaient avec eux à apprendre
le Huron.
Lors de la première visite de Jacques Cartier (en 1534), les
Hurons sont en guerre contre les Iroquois. Les deux nations se
disputent le contrôle du commerce de la fourrure et du tabac dans
la vallée de l'Ohio et le long du Mississipi. La situation
s'envenime avec l'apport des armes à feu par les
Européens. Bientôt, la guerre que se livrent les Anglais
et les Français se superpose à celle des Iroquois et des
Hurons, ajoutant ainsi à la violence des hostilités.
partir de 1649, les Hurons subissent de sérieuses
défaites et de nombreuses pertes en vies humaines qui
s'ajouteront à celles subies par les maladies contagieuses dues
aux contacts avec les Européens. Ils quittent
définitivement la Huronnie avec une délégation de
missionnaires jésuites pour se réfugier au Québec.
Ils sont toujours poursuivis par les Iroquois, qui les relancent
jusqu'à leur dernier retranchement. Les Hurons-Wendat se
déplaceront successivement à sept (7) emplacements
différents (soit sur des terres qui leur seront
concédées ou dans des réductions) avant de se
fixer de façon permanente dans la réserve indienne de
Wendake (Village-des-Hurons) près de Québec en 1697
La population huronne chute dramatiquement; on ne compte qu'environ 400
à 1000 membres, en 1740, installés dans la région
de Lorette et sur les rives du lac Érié. En 1829, la
population du Village-des-Hurons ne compte plus que 179 individus. Elle
se chiffre aujourd'hui à 2 751 membres, dont 1 100
résident dans la communauté de Wendake. Les Hurons
forment aujourd'hui une communauté prospère.
L'économie de Wendake fournit du travail à la
majorité de ses membres durant la saison touristique ainsi
qu'à plus de 300 non-autochtones. La fabrication de raquettes,
de mocassins et de canots de facture Huronne-Wendat jouissent d'une
renommée internationale. Les secteurs touristiques, culturels,
manufacturiers et de services constituent le moteur du
développement économique de la communauté.
Vivant en zone urbanisée depuis plus de trois cent ans, les
Hurons font actuellement des efforts pour reconstituer leur culture et
leur langue.
Parmi les Hurons les plus célèbres, mentionnons
Degandawidam qui fut le père de la Ligue des cinq Nations dont
le fonctionnement a inspiré la constitution américaine;
le chef Kondiaronk, reconnu pour ses talents de diplomate et pour son
rôle dans la conclusion du traité de paix de 1701 auquel
ont adhéré toutes les nations indiennes de la
Nouvelle-France; Prosper Vincent (1842-1915), premier Huron a
être ordonné prêtre; le chef Ludger Bastien
(1879-1948), premier Huron élu comme député
à la législature du Québec et homme d'affaires
prospère; Oscar Bastien, qui fut le premier Huron annonceur
à la radio (1927-1942); et Léon Gros-Louis, qui fut le
premier médecin de la nation diplômé de
l'Université Laval.
Les Inuits
Au Québec, les Inuit
habitent un vaste territoire de toundra situé au nord du 55e
parallèle aujourd'hui dénommé le Nunavik. La
population se répartit dans 14 villages comptant chacun entre
160 et 1 400 habitants. Ces villages, distants de plusieurs centaines
de kilomètres les uns des autres, sont situés sur les
littoraux de la Baie d'Hudson
(Kuujjuarapik, Umiujaq, Inukjuak,
Puvirnituq, Akulivik), du détroit d'Hudson (Ivujivik, Salluit,
Kangipsujjuaq, Quaqtaq), et de la Baie d'Ungava (Kangirsuk, Aupaluk,
Tasiujaq, Kuujjuaq et Kangiqsualujjuaq). De plus, une soixantaine
d'Inuit vivent à Chisasibi, un village cri de la Baie-James.
Les Inuit possèdent un territoire de chasse et de pêche
traditionnel dénommé le Nunavik, d'où l'origine de
l'appellation. Il fut peuplé par les ancêtres des Inuit
actuels, originaires de Sibérie et de l'Alaska, au tout
début du peuplement humain du Grand nord Canadien et
Québécois qui s'est fait par vagues successives. Nomades,
ils ont poursuivi leurs troupeaux et ont habité et
exploité progressivement leurs territoires actuels.
Vers l'an 1400, les baleiniers et les explorateurs européens ont
commencé à fréquenter la région et ont pris
contact avec les Inuit lors d'échanges commerciaux. C'est alors
que s'amorce, aux XVIIIe siècle, un tournant décisif dans
le mode de vie des Inuit avec l'intensification du commerce des
fourrures. Au début du XXe siècle, les Inuit abandonnent
leurs armes de chasse traditionnelles au profit des fusils, et ils
utilisent de plus en plus les produits troqués aux postes de
traite. Les services gouvernementaux commencèrent à
s'implanter graduellement vers les années 50 au Nord du 55e
parallèle. Aujourd'hui, quoique la motoneige et la maison aient
remplacé le traîneau à chien et l'igloo, les Inuit
tiennent à conserver leurs valeurs, leur langue et leur culture.
La langue des Inuit, l'inuktitut, est une langue riche et souple,
capable de s'adapter aux réalités contemporaines. La
langue seconde des Inuit est l'anglais. Les Inuit sont également
signataires de la Convention de la Baie James et du Nord
Québécois qui leur confère l'autonomie
administrative de leurs communautés. De nouvelles structures
sont mises sur pied et régissent les secteurs de la
santé, de l'éducation et des services sociaux. La
société Makivik joue un rôle actif dans le
développement socio-économique de la région. Les
services municipaux sont fournis par des corporations de villages
nordiques, dont le fonctionnement est semblable à celui de nos
municipalités. L'Administration régionale Kativik a son
siège social à Kuujjuaq et chapeaute l'ensemble des
municipalités nordique.
La découverte du territoire occupé aujourd’hui par le
Québec revient officiellement à Jacques Cartier en 1534.
Par contre, des milliers d’années avant son arrivée, plus
précisément environ 40 000 ans avant notre ère,
des peuples ont traversé le détroit de Béring
alors gelé pour venir s’établir en Amérique. Ces
peuples sont descendus vers le sud et ont fondé
différentes colonies. Puis, certains de ces peuples ont choisis
de remonter vers le nord pour s’établir sur le territoire
où se trouvent aujourd’hui le Québec et le Canada. Ces
peuples, les Autochtones, furent donc les premiers habitants du
Québec.
Beaucoup plus tard, soit aux 9e et 10e siècles de notre
ère, les Vikings ont fait des tentatives d’exploration. Ils se
sont arrêtés à Terre-Neuve et sur la côte du
Labrador, à l’est du Québec. Certains prétendent
qu’ils se seraient rendus jusqu'au Québec, mais aucune trace de
leur venue n’a encore été trouvée.
Jean Cabot, ou John Cabot, a exploré le territoire lors d’un
voyage en 1497. Il fut le premier explorateur à laisser des
traces écrites de son passage en Amérique du Nord. Aucune
preuve exacte de l’endroit où il accosta ne fut trouvée,
mais on estime qu’il aurait accosté dans les environs entre
Terre-Neuve et l’Île-du-Prince-Édouard.
En 1534 et en 1535, Jacques Cartier prend possession du territoire au
nom du roi de France. Il plante alors une croix à Gaspé,
que l'on peut encore admirer aujourd'hui. Il est le premier explorateur
connu à avoir remonté le fleuve Saint-Laurent et à
avoir eu un contact privilégié avec les peuples
autochtones (Amérindiens). Il pense alors avoir trouvé
une route vers l’Inde et l’Asie. Lors de son deuxième voyage en
1535, Jacques Cartier se rend à Stadacona (Québec),
Hochelaga (Montréal) et il s’arrête aussi à
Trois-Rivières sur le chemin du retour. Ce voyage aura
été très profiteur au roi de France, puisque
Cartier a découvert de nombreux fleuves qu’il croit être
la voie vers l’Asie, ce qui incite le roi à engager plus
d’argent dans les voyages d’exploration.
Les
Malécites
Jusqu'au XVIe siècle, les
Malécites vivaient au Nouveau-Brunswick; leur territoire
s'étendant vers l'ouest à partir de la rivière
Saint-Jean. Leurs membres sont originaires de la
Confédération Wabanaki qui regroupait les Penobscots, les
Passamaquoddy, les Abénaquis du Maine et les Micmacs.
Semi-nomades, ils vivaient de chasse et de pêche, mais ils
cultivaient aussi le maïs. La principale communauté
malécite, Médotec, était située aux abords
de la rivière Saint-Jean. En
1694, au contact des
Européens, la peste décime la population emportant ainsi
120 Malécites; le reste de la communauté devant alors
délaisser temporairement le village.
Les Malécites se sont alliés aux Français lors des
guerres de colonisation: ils furent considérés comme un
élément majeur de la défense française. En
1728, toutefois, les Malécites ratifient le traité de
paix conclu à Boston avec les Anglais et, en vertu de ce
traité, les Indiens de la Nouvelle-Angleterre de la
Nouvelle-Écosse reconnaissent la souveraineté britannique
sur la Nouvelle-Écosse. Le ressentiment des Malécites
à l'endroit des Anglais dura jusqu'à la capitulation de
Québec, en 1763. En 1828, une trentaine de familles
formèrent un établissement à Viger (une concession
de 3 000 acres de terrain divisés en lots de 100 acres)
près de la rivière Verte en Gaspésie; d'o ù
l'origine de leur appellation actuelle, les Malécites de Viger.
Selon la politique de sédentarisation en vigueur à cette
époque, on incite les Malécites à s'y installer de
façon permanente et le gouvernement leur fournira des semences
et des provisions à cet effet. Les mesures d'incitation
échouent et faute d'occupation de cet établissement par
les Malécites, le gouvernement canadien cède aux
pressions des colons intéressés par ces terres fertiles
et Viger est rétrocédé en 1869. En 1876, le
gouvernement fédéral crée la réserve de
Whithworth, puis celle de Cacouna en 1891 et on y construit des
maisons. Les Malécites résistent cependant au mode de vie
sédentaire; la population canadienne et québécoise
en vint presque à oublier leur présence au Québec
tant les Malécites se sont dispersés sur le territoire
québécois.
Les Micmacs
Avant l'arrivée des
Européens, les membres de la Confédération
Wabanaki, les Souriquois, aujourd'hui nommés les Micmacs,
occupaient la Nouvelle-Écosse, l'le-du-Prince-Édouard, le
Nouveau-Brunswick et la partie sud de la péninsule
gaspésienne. En 1611, le père Pierre Nilard en
dénombrait environ 3 000 en ces lieux.
Peuples nomades, les Micmacs vivaient surtout des activités
traditionnelles de chasse, de pêche, de trappe et de cueillette
de petits fruits. Étant donné leur mode de vie, ils
construisaient leur wigwams de manière à pouvoir les
transporter aisément d'un lieu à l'autre. Au XVIe
siècle, les Micmacs sont l'un des premiers peuples à
entrer en contact avec les Européens. titre
d'intermédiaires, ils tenteront de tirer profit de la traite des
fourrures entre les Européens et les nations situées plus
à l'ouest.
Comme toutes les autres nations autochtones d'Amérique, une
très grande partie de la population sera décimée
par les maladies contagieuses attrapées au contact des
Européens. L'arrivée des missionnaires européens,
au début du XVIIe siècle, transformera le mode de vie des
Micmacs. Dès 1624, ce peuple délaissera progressivement
ses valeurs spirituelles et culturelles au profit de la religion et du
mode de vie européens.
À la suite de leur victoire sur les Français en 1763, les
Anglais de la Nouvelle-Angleterre s'installeront en grand nombre dans
la région atlantique. Le gouvernement britannique tentera de
faire des Micmacs des agriculteurs et ces tentatives de
sédentarisation échoueront. Malgré tout, les
Micmacs deviendront une main-d'þuvre bon marché dans les
domaines du transport et de la foresterie au détriment de leurs
activités traditionnelles, ce qui entranera des modifications
socio-culturelles importantes pour leur nation.
On dénombre aujourd'hui 15 000 Micmacs dans les Maritimes. Au
Québec, plus de 4È300 Micmacs résident à
Listuguj (Restigouche),àGesgapegiag (Maria) et dans la
région de Gaspé. De nos jours, la pêche au saumon
est toujours pratiquée par les Micmacs et cette activité
est devenue un facteur de développement économique
important pour cette nation.
Les Mohawks
Avant le XVIe siècle, les
membres de la Confédération iroquoise des Cinq Nations
(Haudenosaunee), communément appelés les Iroquois,
vivaient principalement d'une économie de subsistance
basée sur l'agriculture, l'échange commercial de produits
agricoles (farine de maïs et tabac) et artisanaux, ainsi que sur
la pratique
d'activités traditionnelles
de chasse, de
pêche et de cueillette.
Au XVIIe siècle, on évalue la superficie du territoire de
la Confédération, qui longe le fleuve Saint-Laurent et
s'échelonne le long de la rivière Mohawk, à
environ 35000km2. Au contact des Européens, au XVIIe
siècle, le mode de vie des Mohawks se transforme peu à
peu; notamment avec l'usage de plus en plus répandu du
métal et des armes à feu. la mme époque, sous
l'influence des missionnaires jésuites, les Mohawks se
convertissent au catholicisme.
Habiles dans les arts de la guerre et du commerce, les Mohawks
participent aux guerres franco-anglaises qui marquèrent les
débuts de la colonisation en Nouvelle-France en s'alliant aux
forces britanniques. Ils supplantent progressivement les Hurons dans le
monopole du commerce des fourrures et ils livreront à ces
derniers une guerre sans merci.
Au milieu du XVIe siècle, les Mohawks s'installent graduellement
dans des réductions près des villages anglais et
après plusieurs déménagements, ils s'installent en
1717 sur le site de Kahnawake. Un groupe de Mohawks de ce village
déménage à nouveau en 1721 dans un village
algonquin, nommé Kanesatake en 1755. Ë compter du XIXe
siècle, les Mohawks travaillent comme pagayeurs dans plusieurs
compagnies de transport, étant donné leur aptitude
à affronter les rapides et à voguer sur des eaux
agitées. Ils s'illustreront à cet effet en 1884, en
permettant à une expédition britannique de remonter le
Nil jusqu'à Khartoum, au Soudan. Leur aptitude à
travailler dans les hauteurs les amèneront à travailler
dans d'importants chantiers de construction tant aux États-Unis
qu'au Canada, d'o l'adage faisant état du fait que les
autochtones n'ont pas le mal du vertige: à Montréal, les
Mohawks participent à la construction du pont Victoria en 1860;
en 1899. Ils travaillent aussi au montage du pont de Québec (le
29 aoét 1907, le pont s'écroule et fait 96 morts, dont 33
sont de Kahnawake).
Répartis de chaque côté de la frontière
canado-américaine, les Mohawks rejettent les frontières
actuelles du Canada et des États-Unis et revendiqueront le droit
de libre circulation personnel et des biens du commerce. Quelques
manifestations majeures viendront appuyer leurs revendications. Une de
ces manifestations, à la suite d'un litige concernant la
revendication territoriale du village d'Oka, demeure un épisode
tristement célèbre dans les relations entre les Mohawks
et les non-autochtones au Québec. Ce conflit, dans lequel
l'armée canadienne et la Séreté du Québec
sont intervenus à l'été 1990, est l'un des pires
de l'histoire moderne des relations entre Québécois et
Autochtones.
Aujourd'hui, la nation iroquoise compte plus de 20 000 membres au
Québec, en Ontario et dans l'État de New-York. Au
Québec, près de 8 400 Mohawks résident à
Kahnawake, sur un territoire de 53 km2. Dans cette communauté
dynamique, on retrouve quatre écoles, dont deux offrent aux
étudiants l'opportunité de poursuivre leurs études
secondaires. Il y a également une station radiophonique, un
journal (The Eastern Door), un hôpital entièrement
géré par la collectivité et une caisse populaire
dont l'actif atteint maintenant plus 50 millions de dollar.
Les
Montagnais
Les Montagnais forment la nation
autochtone la plus populeuse du Québec. Avant la colonisation,
ils occupaient un immense territoire longeant la Côte-Nord et le Saguenay, englobant les terres
jusqu'à la hauteur de
Schefferville. Selon des témoignages issus de la tradition
orale, les Montagnais côtoyaient les Inuit de façon plus
ou moins harmonieuse jusqu'à ce que ces derniers se replient au
nord, en 1760. Au XVe siècle, les Montagnais ont établi
les premiers contacts avec des baleiniers et des morutiers
européens venus pêcher sur les côtes et
établir des campements temporaires.
Très tôt, ils nouèrent avec les Européens
des relations basées sur le commerce des fourrures, ce qui les
amenèrent à modifier leur mode de vie traditionnel nomade
pour s'adonner quasi exclusivement au piégeage des animaux
à fourrure. La tradition orale montagnaise conserve de nombreux
détails sur cette période. On raconte par exemple que les
Montagnais et les Français avaient conclu une entente permettant
à ces derniers d'occuper certaines terres en échange de
farine, afin de prémunir les Montagnais contre les famines
chroniques. Ainsi, dans les récits, il est souvent question
l'époque pré-farine.
À l'époque pré-farine, les Montagnais pratiquent
une économie de subsistance tirée des ressources
fauniques abondantes. Ils utilisent les peaux et les os pour se
confectionner des vêtements et des armes. Ë l'époque
pré-farine, ils échangent leurs pelleteries contre du
saindoux, du thé, du beurre, de la toile et des armes à
feu. Le clergé a tôt fait de s'établir à
proximité des postes de traite pour agrandir la famille
chrétienne. Dès 1632, les jésuites ouvrent leur
première mission chez les Montagnais. Ë la fin du XVIIIe
siècle, la Compagnie de la Baie d'Hudson exploite plusieurs
postes de traite en territoire montagnais.
Au cours du XIXe siècle, l'exploitation forestière
supplante le commerce des fourrures. Cette nouvelle activité,
combinée au peuplement de la vallée du Saint-Laurent,
dépossède les Montagnais de nombreux territoires de
chasse. Ils se replient alors vers le nord de leur territoire mais en
vain, car la colonisation les rejoint bientôt jusqu'au lac
Saint-Jean.
Les
Naskapis
Petite communauté nomade
d'environ 1 500 autochtones, les Naskapis vivaient au XVIIe
siècle, au sud de la Baie d'Ungava, entre la côte du
Labrador et de la Baie d'Hudson.
L'agriculture étant
impraticable sur ces terres nordiques, les Naskapis tiraient leur
subsistance de la chasse au caribou, au phoque et aux oiseaux
migrateurs ainsi que de la pêche blanche.
La Nation Naskapi possède une culture et une langue
spécifique et distincte des autres nations autochtones et Inuit.
Ceux-ci ont pu préserver leur mode de vie traditionnel jusqu'au
début du siècle, puisqu'ils n'ont été en
contact que de façon occasionnelle avec les Européens, et
par la suite avec les Québécois à partir de 1821.
Toutefois, l'ouverture d'un comptoir de fourrures dans la région
de Schefferville, à Fort-Nascopie, en 1838, vient bouleverser le
mode de vie des Naskapis. L'installation de ce poste de traite à
proximité de leur campement les encourage à abandonner
leurs pratiques de chasse traditionnelle pour s'adonner au
piégeage des animaux à fourrure, qui devient une bonne
monnaie d'échange.
Les Naskapis deviennent vite dépendants des postes de traite.
Cette dépendance entrane une séparation des familles qui
fréquentent différents postes de traite. Fautes
d'échanges, les chasseurs ne connaissent plus la trajectoire
suivie par les hardes de caribous. Privé de cette source
d'alimentation, le peuple naskapi fait face à la famine qui
menace l'existence de la communauté. Ainsi, en 1949, Fort-Chimo
doit recourir à l'aide alimentaire et sanitaire du gouvernement
fédéral pour assurer sa survie. En 1956, le gouvernement
fédéral décide de déménager la
communauté naskapie à Schefferville. Durant vingt-cinq
ans, les Naskapis font bon voisinage avec les Montagnais, dans le
village de Matimekosh.
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